LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
Après 1981 une volonté s’est manifesté qui semblait aller dans le sens d’un renforcement de la formation des enseignants. Cela s’est traduit par la création de l’Agregation d’EPS, de la création d’un département en didactique de l’EPS et des STAPS, de Groupes de Recherche Action Formation ou de Groupes d’Innovation Académique, et par l’intégration de la FPC EPS aux MAFPEN.
Mais les transformations des pratiques enseignantes que laissaient présager ces évolutions, tardent à se manifester sur le terrain. Déjà en 1987 Marsenach dans sa recherche « L’évaluation formative en EPS dans les collèges » remarquait de la part des enseignants, « une confusion de l’EPS avec une animation sportive minorant à la fois les interventions centrées sur les contenus et le recours aux connaissances scientifiques pour lire et interpréter l’activité motrice des élèves. » Une des explications à ce retard réside dans le fait que les recherches en didactique de l’EPS sont restées rares, que les STAPS se sont intéressées à des domaines plus rentables que l’éducation physique et que la conjonction que l’on pouvait espérer entre innovations professionnelles et apports de la recherche sont resté le fait de rares équipes. Cette situation ne favorise pas un renouveau rapide des pratiques enseignantes. En 1993 le GTD a tenu à rappeler le caractère hautement professionnel que nécessite la mise en œuvre des programmes par l’enseignant :
« La détermination des contenus d’enseignement implique une analyse didactique, leur appropriation par les élèves suppose des interventions pédagogiques différenciées, leur évaluation une méthodologie adaptée. Cette construction de l’enseignement est de nature hautement professionnelle, elle implique la spécificité de la compétence de l’enseignant et procède de sa formation.» INGÉNIEUR OU PRATICIEN:
Un des débats au sein de la profession concerne le rôle attribué à l’enseignant: est-il un ingénieur concepteur de ses propres