La france libre
Dès le début de l'été 1940, à partir de presque rien et assisté de quelques volontaires, de Gaulle jette ainsi les bases d'une marine (FNFL), d'une aviation (FAFL), de forces terrestres (FFL), d'un service de renseignements (le BCRA du colonel Passy, vite actif en métropole). La Croix de Lorraine proposée par l'amiral Muselier[37],[Note 4],[38], devient son emblème. Les statuts juridiques de la France libre et ses rapports avec le gouvernement anglais sont fixés par le juriste René Cassin. La France libre a bientôt sa banque, son journal officiel, ses décorations - le Général fonde l'Ordre de la Libération à Brazzaville dès octobre 1940, pour honorer ses « compagnons ». Des comités français libres actifs dans le monde entier se constituent et tentent de rallier à de Gaulle les Français de l'étranger, les opinions et les gouvernements[39].
De Gaulle et le gouverneur-général Félix Éboué au Tchad vers la fin 1940.
En France, de Gaulle est condamné par contumace d'abord à quatre ans de prison et la perte de la nationalité française[40], puis, le 2 août 1940, le Tribunal militaire de Clermont-Ferrand le condamne par contumace à « mort, dégradation militaire et confiscation de ses biens meubles et immeubles » pour « Trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l'État, désertion à l'étranger en temps de guerre sur un territoire en état de guerre et de siège ». En Grande-Bretagne, il trouve en revanche le soutien de Winston Churchill, mais aussi celui du Parlement, de la