La guerre froide
Partie 1 : La confrontation Est – Ouest jusqu’aux années 1970
Dès 1947, le monde est marqué par la confrontation entre les Etats-Unis et l’URSS. Qualifiée de Guerre Froide, c’est une épreuve de force entre deux Etats, appuyés par leurs systèmes d’alliances, qui ne peut se résoudre par un affrontement direct en raison des risques de guerre nucléaire. De la crise de Cuba en 1962 à l’invasion soviétique en Afghanistan en 1979, on a pu croire à la détente entre Washington et Moscou, dans un monde multipolaire. Mais la confrontation ne prend véritablement fin qu’avec l’effondrement de l’URSS en 1991.
I. LES ORIGINES DE LA GUERRE FROIDE
A) LA MEFIANCE MONTE ENTRE LES DEUX GRANDS
Avant même la fin de la guerre, la méfiance s’installe entre les vainqueurs. A Postdam, en juillet 1945, les divergences paraissent déjà profondes. Alors que l’Armée Rouge occupe une grande partie de l’Europe Centrale et Orientale, Staline étend sa zone d’influence : il annexe de nombreux territoires (pays Baltes, Prusse Orientale, …) et il installe partout des gouvernements communistes, sans organiser les élections libres promises (fraude, triche, …). On observe une montée de la peur occidentale puisque de nombreuses capitales vont alors tombées sous l’emprise communiste. Pour Staline, moins il y aura de contacts avec l’Occident, plus son régime sera sûr. Seule la Tchécoslovaquie résistera, mais finira finalement par tomber.
En 1946, l’alliance se transforme en rivalité ouverte. Tirant parti du prestige de l’URSS et de la popularité acquise dans la Résistance, certains pays communistes tentent de s’emparer du pouvoir. En Grèce, une guerre civile met aux prises les communistes, soutenus par Staline, et les royalistes, soutenus par le Royaume Uni et les Etats Unis. Les pressions soviétiques s’accentuent sur la Turquie et l’Iran, dont l’intérêt stratégique est évident pour l’accès à la Méditerranée comme aux hydrocarbures du Moyen Orient. Staline lui