La population européenne en 1800
1. Le programme
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2. Mise au point scientifique sur la population européenne dans la population mondiale
*L’Europe occidentale constitue un foyer majeur de peuplement depuis plus de deux mille ans. Permanence des grandes concentrations humaines rappelée par Braudel : « où l’homme se trouvait en 1500, il se trouve encore » → ancienneté et continuité du poids démographique de l’Europe. Permanence s’explique par le fait que « la population, une fois atteinte une certaine masse critique, continue à s’accroître par effet d’inertie ». Biraben (1979) montre qu’Europe connaît ainsi entre l’an 1 et 1800 le même taux de croissance que l’Asie (popu X 4.71) mais/donc reproduction de la différence (respectivement : 31 M et 70 M début ère chrétienne ; 146 et 330 M en 1800).
*Entre 500 et 1600, la population de l’Europe passe de 30 M à 89 M / popu y croît au même rythme que la croissance mondiale (0.27 % par an). Densités passent de 6 à 18 hb / km². Chiffres sont inférieurs à ceux du monde indien par ex. (croissance plus forte puisque popu – équivalente à celle de l’Europe vers 500 – quadruple en 11 siècles : 145 M d’Indiens).
*La croissance de la population européenne connaît son apogée au XIX è s. (→ densification) en raison de la transition démographique + contexte d’industrialisation (demandeuse de main d’œuvre) / augmentation des ressources.
A l’origine des grandes concentrations se trouvent des processus cumulatifs de longue durée (Baudelle) : dans le cas européen, on peut prendre ex. des bassins houillers qui ont de fortes densités. Présence du charbon (activité peuplante) a attiré industries par intégration technique et capitalistique → dvmpt d’industries de transformation en aval et d’industries dérivées. Cet effet d’entraînement d’une unité motrice sur le développement d’autres activités (théorie des pôles de croissance de François Perroux) explique croissance industrielle entraînant appel de