La période de l'indépendance de la cote-d'ivoire
Félix Houphouët-Boigny, fondateur en 1946 du Parti démocratique de Côte-d'Ivoire (PDCI), section ivoirienne du Rassemblement démocratique africain (RDA), fut président du pays de 1960 jusqu'à sa mort en 1993. Il fit de Yamoussoukro la capitale de la Côte d'Ivoire en 1983.
Les décennies 1960 et 1970 furent celles d'une forte croissance économique (le "miracle ivoirien"). La stabilité politique du pays fut favorisée en grande partie par le régime de parti unique et par la bonne tenue des cours du café et du cacao. Mais la première grande crise économique survint dès 1982, due à l'effet simultanée de la sécheresse et de la chute des cours du café et du cacao.
La politique paternaliste d’Houphouët-Boigny suscita cependant une certaine opposition (manifestations étudiantes, conspirations dans l’armée, etc.). Le multipartisme ne fut instauré qu'en 1990, sous la pression des manifestations. Mais l'ouverture politique ne fut pas complète (opposants politiques enfermés en 1992).
Le décès en 1993 d’Houphouët-Boigny, seul président de la République depuis l'indépendance, sans successeur désigné et dans un pays sans réel multipartisme, ouvrit la voie à une période d'instabilité politique.
Le successeur d’Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, introduisit la conception d'ivoirité dès 1995. Il perdit le pouvoir à la suite d'un putsch fin 1999. Le général Robert Guéï prit alors la tête du pays. Laurent Gbagbo, leader du Front populaire ivoirien (FPI), devint ensuite Président après les élections d'octobre 2000.
En 2002, une tentative de coup d'Etat tourne à la guerre civile entre les rebelles du Nord et les loyalistes du Sud. Depuis, le pays est divisé en deux, et des conflits ethniques continuent de désorganiser le