Dans ce texte extrait de la revue « Le Sociologue » paru en 1977, le sociologue Emile Durkheim souligne l’importance de l’éducation sociétale qui permet une homogénéité entre les individus afin qu’il y ait des similitudes essentielles pour vivre en collectivité. On n’oubliera pas non plus dans ce développement de montrer également l’importance de l’éducation familiale. Eduquer, c’est transmettre les savoirs aux générations qui arrivent : savoir-faire, savoir- être, savoir- vivre, constitués par les générations qui précédent.
Au cours de l’histoire, les enjeux de l’éducation ont évolué. En effet, au moyen âge, l’éducation se fait par la force. Avec la Révolution, les représentations changent : on comprend qu’il est possible d’acquérir au cours de sa vie ce qui n’a pas été donné à la naissance. L’éducation prend alors une place plus importante dans la société et ce n’est pas pour rien si l’obligation scolaire (lois Jules Ferry) intervient à cette époque et se généralise à toutes les classes sociales. On peut d’ailleurs analyser la naissance de l’obligation scolaire comme une stratégie de contrôle social. Le droit à l’éducation est garanti par la Convention internationale des droits de l’enfant.
L’école, donc l’éducation, tient une place importante dans la société, car elle joue un rôle primordial dans la socialisation de l’enfant, puis dans l’insertion professionnelle de l’adulte. L’éducation sert d’abord aux enfants qu’elle aide à parvenir à l’âge adulte, mais elle ne se limite pas à la transmission des connaissances intellectuelles et des savoirs techniques : elle « forge » aussi le caractère et apprend à vivre avec les autres. L’éducation de l’enfant et l’adolescent repose sur l’école, la famille et la société. Aujourd’hui, les parents ne sociabilisent plus seuls leurs enfants. Il existe, en effet, de nombreuses instances comme par exemple les crèches, les écoles, les activités parascolaires qui prennent leur part de responsabilité dans l’éducation.