La satire religieuse dans candide
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LES PRINCIPAUX TEXTES : ch. 3 : mensonge des religions, discours "charitables" et réalité du sectarisme. Rôle du clergé dans la guerre. ch.5 : noyade de l'Anabaptiste ch. 6 L'autodafé ch. 8-10 : Histoire de Cungonde : rôle de l'Inquisiteur (et du juif) ; vol des diamants par un cordelier. ch. 14 : les Jésuites au Paraguay ch. 15 : récit du Baron : homosexualité des Jésuites... ch. 18 : la vraie religion de l'Eldorado. ch. 19 : l'esclavage : rôle des "fétiches" hollandais. ch. 22 : l'abbé périgourdin ch. 24 : le moine Girofle, souteneur ; rôle des couvents. ch. 28 : Homosexualité des Jsuites. L'imam et Pangloss. ch. 30 Conclusion : le Derviche. 1- LA RELIGION PACTISE AVEC LES PUISSANTS :
Grief principal de Voltaire : la Religion choisit puissance et biens matériels, aux dépens du bonheur des hommes.
La religion a partie liée avec les aristocrates : Le Baron utilise le curé du village comme aumônier, et son fils fait une carrière confortable chez les Jésuites. On la voit au service des appétits de conquête des Rois (ch. 3), bénissant et justifiant les massacres. La religion est avide de biens matériels : Tous les personnages religieux sont liés à l'argent. Les "professionnels de la foi" sont le plus souvent des hypocrites et des voleurs : souteneurs (le juif et l'inquisiteur avec Cungonde, Girofle avec Pquette), voleurs (le cordelier du ch.10).Tous ces personnages jouent donc un rôle négatif dans le récit : ils représentent le côté sombre d'une humanité qui ne vit pas en accord avec ses principes, et qui, pourtant, est constamment du côté de l'anathème et de l'accusation. Quand l'église, elle devient elle-même puissance de domination (ch. 14). Le pouvoir spirituel mène la guerre pour son propre compte grâce aux missionnaires devenus soldats conquérants. Les ordres religieux sont