* La socialisation désigne le processus à travers lequel l’individu est façonné par la société. Des mécanismes multiples vont contribuer à la formation de son identité et à l’intériorisation des normes et des valeurs considérées comme légitimes dans les mondes sociaux qu’il traverse. En ce sens, la socialisation est un processus sociologique bien plus complexe et plus difficile à saisir que l’éducation car c’est un projet volontaire et explicite qui repose sur une transmission méthodique. Dans le cas de la socialisation, le processus est continu, plus ou moins conscient, souvent indirect et pour une part, silencieux et invisible.

* La socialisation par les pairs a pour effet le partage d’expérience et de jeux spécifiques, le façonnage du même vocabulaire, l’utilisation des mêmes techniques, des mêmes méthodes de relation, voire même d’une identité commune. La socialisation s’effectue donc aussi bien dans les pratiques qu’à travers les références. Cette socialisation complète celle de la famille car elle élargit le champ des intérêts et des apprentissages mais elle peut aussi s’y opposer par des pratiques de langage différentes, des normes de politesse différentes, des centres d’intérêt parfois incompatibles mais aussi des divergences dans les mentalités. Il peut donc y avoir complémentarité mais aussi des tensions plus ou moins profondes entre les deux formes de socialisation.

* La socialisation des jeunes adultes est marquée par la fin de leur scolarité, leur entrée dans la vie active, le développement de leur vie conjugale et leur installation dans une vie affective d’adulte et de parent. Actuellement, ces différentes facettes sont caractérisées par l’allongement de la scolarité qui retarde leur entrée dans la vie active, la fragilité du marché du travail et la précarité des premiers emplois ainsi que par le déclassement de certains par rapport au niveau de leurs diplômes. * Leur vie privée est caractérisée en conséquence par un report de la