La société malade de la gestion
Vincent De Gaulejac La société malade de la gestion, édition du Seuil, Paris, 2005.
Amandine FERRELI
L’ouvrage se présente comme étant un essai plutôt polémique. En effet Vincent de gaulejac nous expose sa réflexion sur un sujet : la place de la gestion dans notre société hypermoderne. Son analyse et sa critique s’appuient sur une série de publication autour du travail et du culte de la performance dans notre société contemporaine.
Des classiques tel que Michel Foucault « surveiller et punir » Simon H « the new science of management décision »…
Selon l’auteur, la gestion serait le cœur de notre système économique, social et politique. Il parle d’une « idéologie gestionnaire » qui s’est développée au sein de l’entreprise et qui aurait contaminé toute la société. L’apparition de nouveaux rapports de forces entre les managers et salariés, qui tendent a instaurés un climat plutôt hostile. Une obsession de la rentabilité et des chiffres pour les dirigeants, qui s’oppose au bien être des employés, au développement de soi et à toute morale. Que se passe t-il aujourd’hui dans le monde du travail ? D’où vient cette inquiétude, ce mal être qu’il appelle « la souffrance au travail » et qu’il définit comme une nouvelle forme de violence.
La thèse de l’auteur s’illustre plutôt bien par cette citation : « il convient d’abord de penser la gestion autrement en la réinscrivant dans une préoccupation anthropologique : une gestion humaine des ressources plutôt qu’une gestion des ressources humaines. »
Dans ce livre se dégage trois points : De gaulejac évoque le pouvoir managérial et l’idéologie gestionnaire comme deux figures du capitalisme financier et de la mondialisation, les conséquences de l’évolution de cette idéologie sur les hommes qui ne se réduit plus au champ de l’entreprise (des années 80 à aujourd’hui) et enfin l’auteur propose des actions pour lutter contre ces transformations. Les trois étapes de son analyse découlent de la problématique :