La subjectivité et l'universel
Introduction : L’universel désigne, selon Alain, « ce qui vaut pour tous les esprits », c’est-à-dire une forme d’accord entre tous les individus d’une même classe (de l’étymologie latine « universus » qui signifie « tout entier »). La subjectivité, elle, renvoie à l’attitude d’une personne qui juge, pense ou apprécie en fonction de sa conscience, ses opinions et ses goûts, c’est-à-dire en fonction d’un sentiment qui la pousse à porter un jugement de valeur sur ce propres actes : c’est juger le sens du bien ou du mal. La subjectivité renvoie au caractère de ce qui appartient au sujet, de ce qui est relatif au moi singulier et universel : c’est la capacité de juger du bien et du mal. Si la subjectivité nous empêche d’atteindre l’universel, est-elle vraiment utile à l’atteinte de cet universel? Mais si la subjectivité ne nous empêcherait pas d’atteindre cet universel, l’objectivité nous permettrait-elle d’atteindre plus facilement ou même directement l’universel ? Enfin, les propres vérités d’un homme ne constituent-elles pas les différents chemins pour atteindre l’universel ?
Développement :
La présence de la subjectivité, dans le but d’atteindre l’universel, pose un problème : est-elle vraiment nécessaire ? Il semble que la subjectivité puisse nous aider à trouver nos propres vérités. En effet, la naissance de la subjectivité n’est telle que lorsque qu’un objet émerge grâce à la rencontre avec un substratum, aussi appelé sujet. C’est cette rencontre entre l’objet et le sujet qui créé la conscience, cette capacité à juger par soi-même de nos propres actes et du bien et du mal qui nous entoure. Ainsi, grâce à cette conscience, le sujet est apte à réfléchir sur ses propres vérités, et à découvrir l’universel. Par exemple, l’Homme qui regarde une peinture prend conscience de ce qu’il observe et est capable de tirer des conclusions de ses observations, et ainsi de comprendre l’universel que l’artiste voulait faire passer à travers son art.
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