La vielle et les deux servantes

836 mots 4 pages
Etudions d’abord la vocation didactique de cette fable. Cette fable assume son côté donneur de leçon et se veut à la fois démonstrative, sérieuse, et universelle.
La fable veut éduquer et pour cela, elle n’hésite pas à mettre en relief, en bonne place et sans ambigüité sa morale. Contrairement à d’autres fables qui jouent davantage sur l’implicite (comme « La Cigale et la fourmi » ou bien encore « la jeune veuve ») le lecteur n’a ici pas à deviner mais juste à lire, au moment conclusif, la morale de cette histoire : cette morale se présente comme la conséquence de l’histoire précédemment narrée (« C’est ainsi […]) et comme une morale simplement exposée au lecteur par le biais du déictique « c’ ». Cette morale occupe les six derniers vers de la fable et c’est donc cette morale qui imprime, en dernier et de façon certaine, la fraîche mémoire du lecteur.
La fable assume le sérieux de son entreprise didactique : une trentaine de vers pour cette fable (contre bien moins dans nombre des fables de ce premier recueil) ; d’autres signes témoignent de la gravité de la fable : l’emploi de l’alexandrin et ce, dès le vers liminaire (« Il était une vieille/ ayant deux chambrières ») mais aussi le recours à des références savantes : le fabuliste n’est pas qu’un simple amuseur, il est avant tout un érudit et un professeur, maniant aussi bien les références historiques (avec l’Antiquité de Phébus et Thétis) que géographiques (« Charybde », « Sylla » au vers de clôture).
Enfin, la fable prétend à l’universalité : les personnages n’ont aucune personnalité propre et ne sont que des catégories désignées par caractéristiques vagues, générationnelles ou sociales (« la vieille », « les servantes »). Quant à la portée du récit, elle se veut universelle ce que prouve l’énonciation, qui englobe la communauté des lecteurs au moyen du pronom indéfini neutre « on » et du présent de vérité générale auquel personne n’échappe : « quand on pense [… ]» . Pour

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