La vérité
I. Si on ne réduit pas la vérité aux vérités de la raison, dont le critère est la cohérence et le moyen de les établir, la démonstration ( raisonnement logico-mathématique), alors OUI, il y a aussi les vértités de faits et d’autres moyens d’établir la vérité d’un énoncé: il y a la monstration par la preuve expérimentale ou le constat dans le réalité pour les vérités de fait dont le critère est la correspondance entre l’idée et la réalité; il y a aussi l’intuition pour les vérités du coeur distinctes des vérités de la raison pour Pascal, dont le critère est l’évidence; ou encore l’épreuve du doute ( Descartes et le doute hyperbolique auquel résiste la certitude du cogito)
Mais ne peut-on pas douter de ces vérités et des moyens de les établir?
II. La démonstration reste le seul moyen certain d’établir avec certitude et solidité une vérité: car on peut remettre en question la valeur de la preuve expérimentale ( Popper) , sa réelle capacité à établir la correspondance entre la théorie et le réel ( Einstein et la métaphore de la montre), de même on peut douter de l’évidence sensible comme de la valeur des intuitions ( mieux vaut une bonne démonstration qui permet, elle , d’établir une vérité universelle ( tout esprit la reconnaît et y parvient).
Mais cette vérité est-elle aussi solide qu’elle paraît l’être?
III. la démonstration a ses limites: on ne peut tout démontrer, donc toute démonstration s’appuie sur du non-à-démontrer ou du non-démontré car indémontrable, donc la vérité établie est au mieux une vérité conditionnelle, relative aux postulats ou axiomes posés au départ; ensuite on peut penser que la démonstration est plus souvent un moyen d’exposer une vérité ( syllogisme) qu’un moyen de l’établir; de plus on n’est pas à l’abri d’un paralogisme; enfin ces vérités de la raison ne correspondent qu’à des relations entre les idées, mais ne préjugent pas du rapport entre celles-ci et la