L'automne malade
Le bac c'est de l'eau alors hydratez-vous !
EL n°3 : « Automne malade »
Publié 28 septembre 20209 juin 2022 Par Virginie
Guillaume Apollinaire incarne « l’esprit nouveau » selon l’expression qu’il utilisera lors d’une conférence en 1917. Depuis Baudelaire et son a�rait pour le « bizarre », la poésie ne se limite plus à des thèmes dits poétiques mais s’ouvre à tous les …afficher plus de contenu…
Le verbe d’action « planent », conjugué au présent, indique une action qui est en train de se dérouler et accentue la sensation de danger. Dans ces neuf premiers vers, Guillaume Apollinaire respecte une certaine tradition poétique. Pourtant, dans le vers 10, il affirme sa modernité en évoquant les nixes, des nymphes des eaux présentes dans les légendes germaniques. La paronomase : « nixes nice�es » crée un jeu sonore inquiétant, inquiétude accentuée par leur apparence effrayante et leur difformité :
« aux cheveux verts et naines ». Le poète joue avec les conventions poétiques en proposant unhttps://jpeuxpasjaibacdefrancais.wordpress.com/2020/09/28/el-n3-automne-malade/https://jpeuxpasjaibacdefrancais.wordpress.com/author/virginieduffaud/20/06/2022 14:35 EL n°3 : « Automne malade …afficher plus de contenu…
La personnification : « Le vent et la forêt qui pleurent » (v 16) ainsi que le rejet :« Toutes leurs larmes » indiquent que la tristesse de la nature est un écho aux blessures du poète. La lente agonie de l’automne fait naître l’empathie de l’auteur qui voit dans le déclin de ce�e saison le reflet de sa peine : « Les fruits tombant sans qu’on les cueille » (v 15), « feuille à feuille » (v
17) Cependant, la douleur d’Apollinaire, à l’image de l’automne, s’éloigne peu à peu. Effectivement, elle parait se dissiper comme le vent hivernal fait disparaître les feuilles. Les six derniers vers sont vraiment intéressants à observer dans la mesure où ils se différencient de tout le reste du poème.
D’une part, la forme choisie, témoignant d’une certaine modernité, annonce les