LE CHOC DE SIMPLIFICATION
Le choc de simplification
1. « un choc de simplification dès Mars 2013 » avait promis le Président de la République. Le choc promis est bien là. Créé le 8 janvier 2014, le conseil de la simplification a émis mi-avril 2014, cinquante premières mesures, suivies de cinquante autres mesures le 5 octobre dernier. De quoi s’agit-il ? Premier exemple : la fiche de paie. Le secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat et à la Simplification a déclaré dans le mensuel « Enjeux les
Echos » de novembre 2014 : « aujourd’hui, les fiches de paie sont anti démocratiques et anti pédagogiques. Les gens ne savent même plus pourquoi ils cotisent. Tout cela est illisible et doit changer. Nous présentons un premier bilan de la simplification et nous montrerons que les lignes de la fiche de paie vont être divisées par plus de deux. » osant rajouter « il y a de la compétitivité à gagner. Soyons concrets, une fiche de paie coûte 20 euros par mois par salarié. Dans le reste de l’Europe, c’est seulement douze euros. La complexité coûte donc huit euros par fiche de paie aux entreprises. Si on parvenait à les simplifier, cela représenterait 1.5 milliard d’économie. »
2. l’origine de la complexité
Outre le côté fantaisiste de l’estimation par le secrétaire d’Etat du cout d’une fiche de paie, celui-ci aurait pu indiquer au lecteur .
Qui et pourquoi a-t-il été imposé l’éclatement en cinq branches de la caisse unique de sécurité sociale telle qu’elle fut fondée par l’ordonnance de 1945 ?
Qui a exigé que les cotisations sociales soient partagées entre deux parts, une part salariale et une part employeur alors que ces deux parts, comme leur nom ne l’indique pas, sont payées toutes les deux par l’employeur ?
Pourquoi cette exigence patronale, si ce n’est pour permettre qu’à chaque augmentation de cotisations, le MEDEF exige que celle-ci porte essentiellement sur la part salariée, faisant amortir cette augmentation par le salaire net, qui sera