1. LE CLASSICISME
Au 17ème siècle, le mot «classique» du latin classici*scriptores, écrivains de première classe, désigne les auteurs anciens grecs et latins dignes d'être étudiés comme des modèles. Les écrivains du règne de Louix XIV se considéraient eux-mêmes comme des Modernes. Mais dès la fin du siècle, on considérait que les meilleurs d'entre eux pouvaient égaler les Anciens. Au début du XIXème siècle, les jeunes romantiques ont utilisé le mot «classique» dans leurs polémiques pour dénoncer une tradition qui leur semblait devenue stérile. La naissance d'un idéal
L'idéal classique naît de la convergence de plusieurs évolutions amorcées dès le début du 17è siècle. D'une part, les critiques élaborent les règles du beau fondées sur la lecture d'Aristote (-384-322 av.J.C.) et des théoriciens italiens. D'autre part le public instruit s'intéresse aux questions littéraires, morales, religieuses et, pour l'atteindre , les écrivains cherchent à rivaliser; ils veulent toucher ce public cultivé par des oeuvres fortes, qui puissent plaire à tous : savants, mondains, bourgeois.
2. ETHIQUE ET ESTHETIQUE
Dans la conception classique de la littérature, à la suite d'écrivains de l'Antiquité comme Platon, Horace, le bon ( = l'éthique) et le beau (= l'esthétique) sont étroitement liés: il faut joindre l'utile à l'agréable, « élever les esprits» tout en pratiquant l'art de plaire. Les écrivains, les moralistes ne se contentent pas de décrire les moeurs de la société ou les caractères des hommes .Ils portent un jugement moral sur ceux-ci, dénoncent les apparences trompeuses, condamnent le mensonge et les défauts humains. Ils ont même parfois la tentation de donner des conseils pour rendre l'homme raisonnable; ils entendent inciter le lecteur à la lucidité (La Rochefoucauld (grand ami de Mme de La Fayette), la vertu ( La Fontaine, La Bruyère), à la conversion au christianisme (Pascal, mais aussi La Bruyère dans le dernier livre des Caractères(1688-1696)

3. LES