Le Droit et l'éthique
Le droit et l’éthique
Introduction
Relayée par les médias, l'affaire Humbert illustre le débat sur la relation entre droit et éthique. En effet, elle soulève la question de savoir, si une personne ne pouvant se donner la mort peut être assistée par une autre personne. D'un point de vue moral deux réponses sont possibles : on peut considérer la vie comme valeur suprême comme le font par exemple les catholiques et dans ce cas aider à donner la mort est interdit ou l’on peut considérer que chacun a le droit de vivre dans la dignité et de choisir sa mort. Le droit français quant à lui interdit clairement l'euthanasie. L'émotion qu'a suscitée cette affaire a conduit le législateur à examiner un texte, pour clarifier droits et obligations en la matière. Cette intervention du législateur illustre la question qui se pose de la part de la morale dans l’élaboration de la règle de droit. Ce dernier peut être défini comme un ensemble de règles juridiques régissant la vie des hommes en société et sanctionné le cas échéant par une contrainte exercée par l’autorité publique. L’éthique, quant à elle, apparaît comme un ensemble de normes, de règles de conduite propre à une société donnée et visant à l'épanouissement personnel de l'individu. Cette distinction n'a pas toujours paru évidente. Ainsi, par exemple, sous l'Ancien Régime on confondait souvent règles morales avec les règles juridiques. L’observation de la place respective de chacun de ces concepts (droit et éthique) et de leur relation paraît donc intéressante. Le droit peut-il et doit-il être la « traduction écrite » de l’éthique ? Ou ne doit-il pas répondre à d’autres exigences ? Ainsi, il apparaît intéressant dans un premier temps de constater que le droit et l’éthique possèdent une apparente similarité et dans un deuxième temps de relever les différences fondamentales à l'origine même de leur complémentarité.
I Droit et éhtique : une apparente similarité
On constate à