Le désir
Remarques générales :
Notion qui engage de nombreux rapports :
Il se rattache à autrui dans la vie affective (les passions, dont les principales sont amour et ambition).
Mais il peut également ne pas concerner autrui : il peut viser un idéal ; désir d’éternité (ex : désir d’immortalité dans la religion, désir de création dans l’art, désir de vérité dans la philosophie, désir de connaissance dans le savoir).
Le désir vient toujours d’un manque. Si nous désirons, c’est parce que nous manquons de quelque chose. Le manque introduit de la possibilité : il s’exprime à travers l’imagination. L’imagination est la fonction du désir. Le désir nourrit l’imagination et engendre des illusions ; à ne pas confondre avec erreur. L’erreur est de l’ordre du logique alors que l’illusion ne peut pas se corriger, seulement se dissiper.
Les illusions personnelles : amour, bonheur, …
Les illusions collectives : idéologies (nazisme et communisme)
Contraste entre désir et réalité.
Il faut distinguer désir et besoin.
Le besoin se rattache au corps (besoins donnés par Epicure : se nourrir, se loger, se vêtir). Les besoins supposent une vie sociale car l’homme est un être de culture. Ils signifient les nécessités du corps en société.
Le désir est une illusion qui relève du manque constant. Il se nourrit constamment du manque, il demande + que le besoin : il veut la reconnaissance, le confort, … Le désir est le mouvement des passions de l’âme.
Désir et plaisir
Si nous désirons, c’est pour obtenir du plaisir. Le désir apparaît comme une tension et l’état de plaisir stoppe cette tension.
Les objets du désir peuvent être divers : plaisir amoureux, plaisir de reconnaissance, plaisir de l’effort, …
Le plaisir n’est jamais durable, il est éphémère, instable, peu consistant : aussitôt après la satisfaction, un nouveau désir apparait.
La philosophie, dès l’Antiquité, cherche à limiter les désirs, car ils apparaissent + comme cause de souffrance