Le désir

750 mots 3 pages
Quelques pistes supplémentaires : Il faut partir de l'évidence : il semble bien, en un premier temps, que nous expérimentons tous le désir comme un manque : nous désirons ce que nous ne possédons pas, ce que nous n'avons pas encore fait, etc. Le désir naît d'une insatisfaction. A l'inverse, le fait de le combler, de l'accomplir, nous apporte un mieux-être, même passager... Développer, ici, les analyses de Platon : le Banquet, etc. Là, il convient d'en tirer les conséquences. Qu'est-ce que cela implique ? Si le désir est un manque, et s'il nous est impossible de désirer, s'ensuit l'équation suivante : vivre, c'est désirer ; désirer, c'est souffrir ; donc, syllogisme : vivre, c'est souffrir... C'est la conclusion de Schopenhauer, par exemple... Toutefois, est-ce là lucidité, ou simplement pessimisme ? Il est donc nécessaire de revenir à l'expérience, et de voir ce qu'il en est. Prenons l'exemple du besoin : le besoin est un manque, souvent vital. Or, lorsque j'ai faim, je mange ; lorsque j'ai soif, je bois ; sauf, bien entendu, si je suis masochiste, il ne me viendra pas à l'idée de faire durer cet état... Cela va beaucoup mieux après avoir satisfait un besoin que lorsque j'en éprouvais la souffrance... En va-t-il de même pour le désir ? Bien sûr que non : sinon, à quoi bon les préliminaires dans une relation sexuelle ? Si c'est juste un besoin à satisfaire, le plus vitre est le mieux. Pourquoi, lorsqu'une histoire d'amour est terminée, les plus beaux souvenirs se rattachent aux premiers instants, lorsque nous n'avions pas encore couchés ensemble, mais que nous jouions, ensemble, au jeu de la séduction, repoussant l'étreinte vers laquelle, inexorablement, nous nous acheminions ? Pourquoi est-il aussi agréable d'exaspérer le désir, de le faire durer ? Il en va de même lorsque je lis un roman policier, ou regarde un film à suspens : certes, je désire savoir qui a tué, comment cela se termine, mais si quelqu'un me le dit trop tôt, je lui

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