Vous êtes-vous déjà sentis comme Guy de Maupassant qui, à maintes reprises au cours de sa courte vie, s’est imaginé perdre la raison? La comparaison qui suit entre deux de ses nouvelles littéraires, soit Le Horla et Apparition, reflètera en effet cet étrange trait de sa personnalité. À la suite d’un bref résumé de la seconde nouvelle, celle-ci sera minutieusement comparée à la fameuse histoire Le Horla. Maintenant, scrutons les deux récits à la loupe. «Certes j’avais eu un de ces incompréhensibles ébranlements nerveux, un de ces affolements du cerveau qui enfantent les miracles, à qui le Surnaturel soit sa puissance.» N’est-ce pas là un vocabulaire si évocateur et énigmatique qu’il peut semer le doute chez quiconque le lit comme cela a été le cas pour moi? Voilà donc notre premier point de comparaison. Notre auteur use abondamment du champ lexical de la folie. Mystère, étrange et affolement ne sont que quelques-uns des nombreux mots parsemant ses œuvres. J’ai froid dans le dos rien qu’à y penser! Cela nous conduit donc à une importante secondaire ressemblance : j’ai nommé le fantastique. En plus d’être toutes les deux écrites à la première personne du singulier, Maupassant a pris soin de cadrer ces histoires dans des lieux isolés, tels ce manoir délabré ou ce mont Saint-Michel. Relisez la description dudit château abîmé d’Apparition et le 2 juillet de Le Horla… Je ne pourrais vous croire si vous m’affirmiez ne pas avoir ressenti ne serait-ce qu’un pointe d’insécurité en lisant ces passages obscurs! Dans un autre ordre d’idées, les nouvelles précédemment citées sont bien différentes par rapport à leur chute. Alors que j’ai bien aimé et surtout compris la fin de Le Horla, celle d’Apparition ne m’a pas plu. Elle m’a semblé beaucoup trop ambiguë, ne me permettant pas de tracer un trait sûr entre la réalité et le surnaturel. Pour clore le tout en beauté, maintenant que nous connaissons Apparition et que ses ressemblances tout autant que ses