Le JAT part d’une idée forte : il faut servir le marché là où la demande existe et au moment où elle existe. Les stocks doivent ainsi être minimisés tout au long de la chaîne productive. La production doit s’adapter en quantité et en variété à la demande exprimée ; et si on remonte encore le flux de production, l’entreprise devra organiser ses approvisionnements en fonction du programme de production. C’est le principe du « pilotage de la production par aval », c’est-à-dire par la prise en compte de la demande effective du marché et non de prévisions commerciales (celles-ci étant d’ailleurs de moins en moins fiables). L’optimisation des flux que suppose le JAT s’opère donc à trois niveaux : celui du flux aval (les expéditions), celui du flux amont (les approvisionnements) et celui des flux internes (le processus de fabrication). Cependant le JAT connaitra des failles lorsque l’entreprise aura pour objectif d’externaliser ses activités, en effet l’entreprise fera appel à des prestataires de services pour l’expédition, pour la gestion de ses stocks,…Le processus de production fera intervenir un grand nombre d’acteurs (fournisseurs de matières premières, distributeurs,…) qui nécessitera une coordination globale entre eux afin que la demande soit satisfaite selon les critères demandées (volume, quantité,…). Une défaillance d’un seul des maillons de la chaine logistique allant des fournisseurs au consommateur final affectera la performance de la chaine et une coordination des flux physiques et d’informations. De plus l’objectif majeur du jat qui consiste à atteindre les cinq zero(0defaut,0panne,0litige,0transport,0delai) est difficilement réalisable. Tous ces facteurs conduiront ainsi à la naissance de la « Supply chain » qui est un prolongement des principes du JAT au sens où il met l’accent sur les flux. C’est une notion plus large que le JAT car le souci d’intégration va au-delà des fournisseurs et clients du producteur : il s’étend aux