LE MERCANTILISME La société européenne au début du XVIe siècle est encore à caractère féodale ; l’agriculture y joue un rôle primordial et l’église y règne avec ces idées strictes sur la morale et même sur les questions économiques. Cependant l’essor des activités marchandes va perturber cet état des choses et transformer les mentalités. Ainsi apparait le Mercantilisme qui du XVIe au XVIIIe siècle guidera les activités économiques dans beaucoup de pays de l’Europe. Cette appellation « Mercantilisme » de la période ne verra le jour que plus tard en 1763, employé par le marquis de Mirabeau et mise en évidence par Adam Smith dans ses critiques. Comme le disent bon nombre d’analystes le Mercantilisme n’est pas une doctrine mais de préférence un ensemble d’hypothèses ayant un objet commun celui de présenter les meilleures initiatives dans l’accumulation de la richesse au sein d’une nation pour le rehaussement de l’image de cette dernière face aux autres nations. Toutefois le Mercantilisme a su amener des idées contribuant grandement à la montée de la pensée économique. Après avoir présenté les principales caractéristiques du Mercantilisme, nous parlerons un peu de certains auteurs qui ont marqué cette période et finalement nous essaierons d’identifier les apports du Mercantilisme à la pensée économique. La richesse monétaire est la plus importante forme de richesse d’une nation. Cette idée constitue la principale caractéristique de la pensée mercantiliste. La richesse étant une marque de puissance, elle contribue à augmenter la capacité de l’état à s’imposer tant sur le plan national qu’international. Ainsi des pays de l’Europe tels la France, l’Angleterre, l’Espagne ont voulu démontrer leur force en acquérant des métaux précieux par des moyens divers. Etant à l’époque de la découverte de l’Amérique, c’était donc la période de la ruée vers l’or du Nouveau Monde. On accumulait l’or et on la défendait avec acharnement. Pour les pays n’ayant pas de mines d’or, il était