Le nouvel accord start
Introduction
Le 8 avril 2010 le nouvel accord START (« New START ») était signé à Prague par les présidents Obama et Medvedev. Il a été plutôt bien accueilli dans la presse et dans l’opinion internationale en générale, suite à la déception qui était le conférence de revue du TNP de 2005 et une cynisme croissant autour de l’efficacité des mesures de non prolifération en vue des agissements des gouvernements iranien et nord coréen. Le nouveau traité limite les vecteurs (missiles et bombardiers) à 800 pour chaque Etat, dont 700 déployés, comportant en total 1550 têtes déployées. Ceci est à comparer avec le traité START I qui limitait les vecteurs à 1600 chacun et les têtes déployées à 6000, et l’accord SORT selon lequel le plafond pour les têtes déployées est de 2200, mais qui ne comporte pas des procédures de vérification et dont la date limite pour les réductions est la date que le traité perd sa force obligatoire (31 décembre 2012). Il n’y a aucun limite sur les têtes non déployées. Le point de vue majoritaire était qu’un nouveau traité était nécessaire suite à l’échéance de START I le 5 décembre 2009, mais certains ont soutenu qu’il a également réintroduit un aspect de paranoïa style guerre froide dans la relation Russie-Etats-Unis.
I. Analyse stratégique des provisions
A. Une véritable réduction ou un simple remaniement ?
Sur papier la réduction est évidente, mais il est nécessaire en même temps de prendre en compte les changements en ce qui concerne la manière de compter les têtes déployées. Contrairement au START I, sous le nouveau régime chaque bombardier ne comptera que comme une seule tête. Sous ce règle, les 2100[1] têtes américaines recensées sous le régime du START I se transformeraient en 1650, et les 2600 têtes russes en 1740. Autrement dit, en réalité les Etats-Unis vont devoir réduire leurs têtes déployées de 100 au lieu de 550 et la Russie de 190 au lieu de 1050. Ce changement doit