Introduction Implantés aux Burkina-Faso, dans le nord de la Côte d’Ivoire et dans le sud du mali dans la région de Sikasso, les senoufo autrefois se donnaient le nom de senanbélé ce qui signifie ceux qui parlent le (syenar). Cette population bien que disparate reste régie par un ensemble d’éléments fondamentaux tels que la langue ainsi que certaines traditions qui font d’elle un riche patrimoine culturel. Aussitôt décrit, il convient de mieux les connaitre en analysant certaines institutions sociales et culturelles notamment les rites et initiations.
Comment se caractérisent les rites et initiations en pays senoufo?
De cette interrogation qui surgit à la pensée découle le plan qui suit .D’abord nous ressortirons le rapport entre les rites et les initiations en pays senoufo avant d’aborder enfin l’impact des rites et initiations sur la société senoufo.
I. LE RAPPORT ENTRE LES RITES ET INITIATIONS EN PAYS SENOUFO
1) les rites initiatiques
Les rites initiatiques se définissent comme l’ensemble des pratiques en usage dans communauté secrète.
a. Les rites agraires
Les senoufo sont un peuple très paysan ce qui fait d’eux une population très rattachée à la terre qui est d’ailleurs considérée comme un bien céleste (elle n’appartient donc pas aux hommes et ne peut normalement pas faire l’objet d’une appropriation individuelle)
Aussi l’accès à la terre, la répartition du sol et des droits en fonction des besoins sont-ils gérés par un chef de terre tarafolo, représentant de l’ancêtre fondateur.
Mais ce statut de la terre implique, et surtout qu’il faut sans cesse en négocier le droit d’usage auprès des génies et des ancêtres par des rites et des prières sous peine de compromettre les prochaines récoltes ou de voir sa vie menacée. Ces rites se déroulent deux fois par an.
Pendant ces rites, trois personnages s’avèrent importants à savoir le chef du village, le chef de terre et les chefs de lignage. Le chef de village lui a pour mission