Le pouvoir est-il enviable ?

2255 mots 10 pages
Problématique

Si, au premier abord, nous comprenons l’adjectif « enviable » comme ce qu’il est possible de désirer, alors tout nous porte à juger que le pouvoir est enviable du simple fait qu’il est envié ; ici comme ailleurs le possible s’induit du réel. Mais, d’un autre côté, l’exercice du pouvoir, comme en témoigne l’histoire des États, s’accompagne de telles responsabilités, entraîne de telles vicissitudes et de déconvenues, qu’il ne serait pas raisonnable de l’envier. Aussi, le pouvoir semble tout à la fois enviable, au regard des faits, et non enviable, au regard de la raison. Qu’en est-il exactement ?

Plan
-I- Le pouvoir : enviable parce qu’envié. Pourquoi ?
-II- Le pouvoir : enviable de fait, mais non enviable de droit.
-III- Le pouvoir : désirable (dans certaines limites) et non enviable

-I- Le pouvoir : enviable parce qu’envié. Pourquoi ?

a) Le pouvoir, envisagé de façon générale, est l’aptitude à produire un effet quelconque. Dans la nature, nous observons une grande diversité de « pouvoirs » (la lumière, l’eau, le vent, etc.). Il en est de même dans les choses humaines : citons, entre autres exemples, le pouvoir de la beauté, de la parole, de l’argent, de la technique et les pouvoirs intrinsèques à l’institution de l’État (judiciaire, exécutif, législatif). Tous ces pouvoirs sont dits tels parce qu’ils perfectionnent, à des degrés divers, l’efficacité de la volonté en lui permettant non seulement d’obtenir l’objet de son choix, mais de l’obtenir rapidement et avec peu ou pas d’effort. Ils constituent les moyens de nos fins et nous dispensent d’une longue attente, d’une action pénible et incertaine. Ainsi considéré, le pouvoir, tout pouvoir, est effectivement enviable. Et, il y a le pouvoir politique, cette espèce de pouvoir dont l’objet est l’organisation de la « polis », la cité des hommes, la « res publica ». Il apparaît, là aussi – et peut-être là surtout – que le pouvoir est irrésistible tant il permet

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