Le pouvoir est-il toujours une forme de domination ?
Introduction :
Pour introduire mon exposé, je vais vous citer Max Weber tiré du Savant et le Politique. « Le pouvoir politique, c'est le monopole de la violence légitime. » Dans cette phrase, Weber résume à la fois la signification, la raison d’être et la légitimité du pouvoir politique. Pour Weber, et pour d’autres, comme Hobbes notamment, la violence légitime est la violence qu’il est nécessaire d’exercer pour assurer le bon fonctionnement d’une société, et le pouvoir politique en a le monopole. Il faudrait donc définir et distinguer les notions de « pouvoir » et « domination ».
Tout d’abord, il faut noter que même si je m’intéresserai essentiellement au pouvoir politique, ce n’est pas le seul : plusieurs perspectives du pouvoir sont identifiables comme la perspective substantialiste, institutionnaliste et interactionniste.
Robert Dahl dans Le concept du pouvoir et Dennis Wrong dans Le pouvoir : ses formes, ses bases et ses emplois voient le pouvoir comme l’action qui vise à modifier le comportement d’un agent par l’action d’un autre.
Le pouvoir politique défend la société contre ses imperfections, contre ce qui est source d’éclatement, de malheur. Le pouvoir est donc en charge de la cohésion sociale mais aussi de la survie des individus.
Le pouvoir est un moyen de contenir la compétition sociale : il est producteur d’effets d’ordre.
Mais c’est Max Weber qui arrive à distinguer dans Économie et Société, la notion de pouvoir à celle de domination.
Il rapproche la notion de pouvoir à celle de puissance (Macht) et la définit ainsi : « Puissance signifie toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté, même contre sa résistance ». Il y a donc un caractère violent dans le pouvoir.
Quant à la domination, il la définit ainsi :
« Domination signifie la chance de trouver des personnes déterminables prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé » et la rapproche