Le Premier Ministre britannique

Le doyen Hauriou et le Professeur Gicquel ont écrit que « le Royaume Uni se ramène au gouvernement d’un parti sous le contrôle de l’opposition et l’arbitrage des électeurs. »
A l’origine, le Premier ministre anglais n’est que le premier conseiller du Roi et ce jusqu’en 1905 où il obtient officiellement le titre de chef du Gouvernement alors qu’il exerce ce rôle depuis près d’un siècle. La fonction et les traits caractéristiques de chef du Gouvernement du Royaume-Uni se sont en effet développés progressivement. Tout d’abord avec l’obligation pour le représentant de la Couronne de le désigner au sein de la majorité parlementaire, puis celle de désigner le leader du parti majoritaire au Parlement. Dès la fin de la seconde guerre mondiale, le Premier ministre a vu son pouvoir et son autorité renforcés par rapport aux autres membres du Cabinet.
En Angleterre, le peuple vote pour ses députés et a fortiori pour son représentant : le Premier Ministre. Ce double vote est rendu possible par un bipartisme plus ou moins rigide jusqu’à ces dernières années. Chaque parti a son propre leader qui a l'opportunité de devenir « Prime Minister » dans le cadre des élections législatives : c'est le leader du parti qui remporte ces élections qui est nommé Premier Ministre par la reine d'Angleterre.
En ce qui concerne, plus généralement, l’exécutif ; le « bicéphalisme » anglais ne ressemble guère au « bicéphalisme » à la française : si, au Royaume Unis, la direction de l’exécutif est partagée entre deux autorités, le monarque et le premier ministre, seule la seconde conduit effectivement la politique gouvernementale.
Historiquement, et cela est confirmé par la pratique, le Premier ministre possède des pouvoirs très étendus. Mais même si la Grande Bretagne est le berceau du régime parlementaire, les conditions, par la pratique, de sa mise en place ; ne sont à l’heure actuelle, plus tout à fait les mêmes.
C’est pourquoi nous pouvons nous demander