Le procès de bobigny
Née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, au sein d'une famille juive traditionaliste, elle entre au barreau de Tunis en 1949 et poursuit sa carrière d'avocate à Paris en 1956. C’est une avocate, militante féministe et politique française d'origine tunisienne.
Mariée en secondes noces à Paul Halimi, administrateur civil au ministère de l'agriculture (français) dont elle porte toujours le nom sous lequel elle s'est fait connaître , puis en troisièmes noces à Claude Faux, ancien secrétaire de Jean-Paul Sartre — dont elle a été l'amie et l'avocate. Elle est la mère de Jean-Yves Halimi, avocat, Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique, et d'Emmanuel Faux, journaliste à Europe 1.
Le procès de Bobigny, en octobre et novembre 1972 à Bobigny (Seine-Saint-Denis), fut un procès politique de l'avortement en France. Cinq femmes y furent jugées : une jeune fille qui avait avorté après un viol, et quatre majeures, dont sa mère, pour complicité ou pratique de l'avortement. Ce procès, dont la défense fut assurée par l'avocate Gisèle Halimi, eut un énorme retentissement et contribua à l'évolution vers la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse.
L'avortement d'une mineure
Violée par un garçon de son lycée, Marie-Claire est enceinte à 16 ans. Elle refuse de garder l'enfant et demande à sa mère Michèle de l'aider. Michèle C. est une modeste employée de la RATP. Elle élève seule ses trois filles de 16, 15 et 14 ans, après avoir été abandonnée par leur père qui ne les avait pas reconnues. Elle gagne alors 1500 francs par mois. Le gynécologue qui confirme le diagnostic de grossesse ne refuse pas d'avorter la jeune fille, mais il demande 4500 francs, soit trois mois de salaire de la mère. Celle-ci demande alors de l'aide à sa collègue Lucette D., qui à son tour sollicite Renée S. Elles s'adressent à une autre collègue, Mme B. Malade, veuve avec