Le roman, "un miroir que l'on promène le long d'un chemin" ?
La seconde moitié du XIXe siècle voit se développer une tendance littéraire : le réalisme. Elle vise à donner une représentation exacte, complète etéclairante de la réalité. C’est dans ce contexte que Stendhal dit, dans son roman Le Rouge et le Noir : « Un roman, c’est un miroir que l’on promène le long d’un chemin ». Cependant, il écrit aussi, paradoxalement, « touteœuvre d’art est un beau mensonge ». Ceci nous conduit à nous demander si les romans réalistes et naturalistes représentent vraiment la réalité exacte ou non. Pour répondre à cela, nous verrons, dans une première partie,pourquoi on peut dire que ces romans représentent bien la réalité. Nous étudierons ensuite les éléments qui trahissent cette réalité. Finalement, nous montrerons que cette réalité est bien représentée dans ces romans, maisavec des limites.
I. Les romans réalistes et naturalistes sont des miroirs de la réalité.
1. La représentation exacte du temps, des lieux et de la vie quotidienne
2. La réalité est reflétée avec le stylequ’adoptent les auteurs
II. Cependant, la réalité n’est pas complètement représentée, mais transformée
1. Un choix s’impose
2. Ces romans sont porteurs d’une critique
III. Les romans réalistes et naturalistes sontdonc une conciliation de réel et d’imaginaire
1. L’art du roman
2. L’illusion précise du vrai
Les romans réalistes et naturalistes sont en effet des miroirs de la réalité.
On le voit toutd’abord avec la représentation exacte du temps, des lieux et de la vie quotidienne. Les auteurs réalistes et naturalistes renvoient souvent à des événements historiques de leur époque. Dans La Chartreuse de Parme par exemple, onassiste à la bataille de Waterloo. Ces auteurs font également référence à des lieux réels. Ainsi, dans l’Assommoir de Zola, le quartier de la Goutte d’or est précisément décrit, et le Boulevard de la Chapelle [à