Le réalisme dans la bête humaine
Dans ce passage, on constate un affrontement entre la neige et la locomotive. Tout d'abord, la Lison est personnifiée. En effet, comparée à un animal, elle donne l'impression d'être animée de vie. Cela se constate notamment à travers le champ lexical du souffle qui lui est attribué, présent à travers tout le texte: "d'un petit souffle court" L7, "haleine éperdue" L21, "expirante" L30... Est ainsi conféré à la locomotive une sorte de respiration qui donne au lecteur l'illusion que la Lison est vivante. La locomotive est donc présentée comme une bête. Ensuite, la neige est omniprésente. La manière dont elle envahit le chemin de fer la fait paraître mue d'une volonté qui lui est propre. Le champ lexical de l'eau tel qu'on peu le relever L19 "torrent", L18 "noyés", L23 "flot révolté" la compare à une inondation en amplifiant ainsi son abondance; de la même manière les verbes d'action tels que "recouvraient" L27, "bouillonnait et montait" L23, "engloutir" L24 lui attribuent un mouvement qui nous donne l'impression qu'elle est décidée à accaparer la voie. La neige est donc, dans une