Le régime de la (ème république
En effet, un régime politique correspond (selon la définition donnée par Madame Cohendet) à l’ensemble des règles constitutionnelles, soit à un type d’organisation institutionnelle résultant d’une constitution. Il se détache deux types de régimes politiques : le régime parlementaire, définit par une coopération des pouvoirs et une responsabilité du gouvernement devant le parlement, et le régime présidentiel, correspondant à un régime de séparation stricte des pouvoirs.
La France, depuis sa révolution de 1789, n’a connu que le régime parlementaire. Le 4 octobre 1958, la Constitution de la cinquième République est promulguée. A l’initiative du Général De Gaulle, elle a pour objectif d’instaurer un régime stable, soit de sortir des instabilités parlementaires constantes des 3èmes et 4ème République précédentes. Cependant, malgré la volonté « présidentialiste » du Général de Gaulle, un nouveau régime parlementaire mono représentatif fut instauré, et cela particulièrement grâce à la participation de Michel Debré, fervent admirateur du parlementarisme et de son application anglaise. En 1962, à la suite d’un référendum, le régime de la cinquième devint un régime parlementaire bi représentatif, avec l’élection du Président de la République au suffrage universel direct. En 1986, le président François Mitterrand après une dissolution de l’assemblée se retrouva confrontée à une majorité parlementaire de droite. La France connu donc sa première période de cohabitation.
Au fil des réformes, des conjonctures politiques ou même des évolutions du SVD (système de variables déterminantes) la pratique institutionnelle s’éloigna de la norme, de la Constitution. C’est cela qui poussa George Pompidou, en 1974 à qualifier la cinquième république de « régime bâtard ».