Le savoir chez socrate
Philosopher est une quête de la sagesse, une continuelle remise en question. Elle implique la prédominance du doute. A ce propos, Socrate déclare « je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien.» Plus tard, Galilée ira aussi dans son sens en soutenant « plus j’apprends, plus je m’aperçois que je ne sais pas. » Cette question de la connaissance et du savoir est universelle. De tout temps, on s’est posé la question de ce que l’on sait et de ce que l’on ne sait pas. L’affirmation de Socrate est apparemment un paradoxe. Je ne peux pas dire « je ne sais rien » car reconnaître qu’on ne sait rien, c’est indubitablement savoir quelque chose. La connaissance est-elle un savoir encyclopédique par rapport auquel on doit rester humble et reconnaître son ignorance ou bien concerne-t-elle la question philosophique de la condition humaine et de ses grandes énigmes. Que fait-on sur terre ? La vie a-t-elle un sens ? Car à cela, on ne peut pas répondre, on ne sait rien.
Socrate prétend ne rien savoir, mais en fait, il savait quelque chose puisqu’il connaissait son ignorance et ça, c’est déjà savoir quelque chose. Mais ce quelque chose qu’il savait ne pas connaître, n’a pas de contenu objectif, c’est le savoir du non savoir. Philosopher c’est être à la recherche du savoir, c’est se poser les questions, lesquelles questions sont plus importantes que les réponses. Le savoir, c’est de savoir poser les bonnes questions, mais pas tant de savoir y répondre. A moins de vouloir idéologiquement retourner à une époque de non savoir, époque de l’homme originel ignorant, mythe du bon sauvage propre à Rousseau. Auquel cas, le savoir n’est pas absent mais non désiré. On ne peut pas en effet retourner artificiellement à cet état de nature. Dans ce cas, l’homme refuse le savoir par conviction, retourne à l’état de barbarie, mais ne peut pas affirmer ne rien savoir.
Descartes