Le silence de l'apprentie maçon
Le silence
Cette planche sur le silence est pour moi l’occasion de faire le point, après un peu plus d’un an post initiatique, sur la connaissance que j’ai de l’Ordre mais aussi de moi-même et des autres. Et il me semble important de dire, en préambule, qu’il faut vivre le silence pour pouvoir en parler.
Le silence … : vaste sujet aux multiples approches. J’illustrerai donc mon propos, dans un premier temps, à partir de quelques aspects qui me tiennent à cœur. Quelques facettes seulement, car je crois le sujet incommensurable et le questionnement infini. Quoiqu’il en soit, le silence est indissociable, non pas uniquement de la parole, mais aussi du concept de communication et d’écoute. A contrario, le silence peut être synonyme d’absence de communication, d’absence d’écoute, d’incapacité à se faire entendre.
( Le silence et la physiopathologie :
. Le silence du sourd et muet ; mais il ne s’agit là que du silence de l’absence de parole mais non absence de langage qui se matérialise par des signes codifiés et intelligibles ; les signes et les mots se corrélèrent pour conceptualiser sa pensée. Pensée qui ne s’exprime pas par sons, pensée silencieuse mais communication active et pleine de sens.
. Le silence de l’accidenté vasculaire cérébral devenu aphasique ; mais il s’agit que du silence, une fois de plus, de l’absence de parole tant l’expression du regard transperce l’autre et appelle à échanges.
. Le silence du comateux mais qui, paraît-il, est réceptif à son environnement.
( Le silence et la philosophie :
On dit que dans l'Antiquité, c'est surtout Pythagore qui passe pour avoir le mieux compris la haute valeur du silence ; en effet, il soumettait ses disciples pendant trois ans à l'exercice mortifiant de passer pour quantité négligeable ; ensuite, si le disciple « tenait le coup » il lui prescrivait un silence de cinq années, « estimant que c'est