Le suicide de durkheim par establet et baudelot
Christian Baudelot (Professeur de sociologie au Département de Sciences Sociales), et Roger Establet (Professeur émérite de Sociologie) ont écrit leur ouvrage « Durkheim et le suicide » en 1984. Durkheim (1858-1917), avant d’être sociologue, était philosophe. En 1983, il publie « De la division du travail social ». On peut aussi noter « Les règles de la méthode sociologique » et le Suicide. Enfant de la 3ème République, avec des affinités politiques pour le socialiste mais pas d’engagement, il se bat pour instaurer dans la formation des instituteurs la Sociologie. Durkheim voit une crise de l’humanité entière. Pour lui, il faut créer la Sociologie pour créer une nouvelle morale. L’ouvrage des deux auteurs remplit au moins trois fonctions : documenter sur ce phénomène fascinant qu’est le suicide dans la France d’aujourd’hui et son évolution sur plus d’un siècle, restituer l’apport essentiel de Durkheim en localisant les limites de ses analyses, et enfin, au-delà de l’objet (suicide) et de l’auteur (Durkheim), donner au lecteur les outils critiques et méthodologiques pour s’approprier les concepts et les statistiques produits par la sociologie. Afin de mieux visualiser la Sociologie du suicide aujourd’hui, il est important de discerner trois éléments : d’une part que le suicide est un fait social, d’autre part que c’est un phénomène régulier expliquait par d’autres régularités et qu’il existe des facteurs d’intégrations et pour finir le suicide, un fait social aujourd’hui.
I- Le suicide un fait social.
Pour Durkheim, la sociologie consiste en l’étude des faits sociaux qui sont pour lui, toutes les manières d’agir, de penser extérieures à l’individu (exemple : la langue), et douée de coercition (contraintes) et les individus en prennent conscience par la sanction et le fait d’être sanctionné. Notons bien que pour Durkheim, tout phénomène social n’est pas un fait social. Durkheim