Le vaginisme
Introduction
« Le vaginisme est à l’intromission du pénis ce qu’est le clignement de l’œil à la pénétration du moucheron », c’est ainsi que William Saul Kroger[1] défini le vaginisme. Pour être plus précis, le vaginisme consiste en un dysfonctionnement sexuel féminin se manifestant par des contractions involontaires des muscles releveurs de l’anus et entourant le vagin qui empêchent toute pénétration où les rend en tout cas très douloureuses, qu’il s’agisse du coït, de l’intromission digitale, de celle d’instruments lors d’examens gynécologiques…. Si ces contractions surviennent lors de chaque tentative de pénétration, elles peuvent néanmoins se déclencher par la simple pensée d’une pénétration. Différentes distinctions peuvent être faite entre les cas de vaginismes, et même si nous ne pouvons pas toutes les développer ici, certaines méritent d’être introduite. Une première distinction concernant le moment de sa manifestation, avec un vaginisme primaire, survenu dès les premières relations sexuelles, et un secondaire, arrivant après une période où la pénétration était possible. Une deuxième distinction peut être faite concernant, quand à elle, les causes du vaginisme, avec d’un côté des causes physiologiques ou organiques telles que des anomalies liées à l’orifice vaginale (hymen trop épais par exemple), et de l’autre, un vaginisme dit « vrai » d’origine psychogène. Ce sera à ce second vaginisme que nous nous intéresserons dans ce devoir, en examinant de quelle manière la discipline psychologique et ses différents courants ont approché ce phénomène. Quelles sont donc les différentes approches psychologiques du vaginisme et comment sont-elles mobiliser par les praticiens ? Afin de répondre à cette question, nous distinguerons dans notre développement les deux approches majeures du vaginisme, une première dite comportementale qui abordera le point de vue de Masters et Johnson, puis une seconde qualifiée d’approche sexoanalytique qui renverra