Le yoga
Le yoga se pratiquait déjà vers le IIIe millénaire avant notre ère. Vers le IIe s. av. J.-C. (?), en rédigeant les Yoga Sūtra, Patañjali systématise la philosophie du yoga en réalisant une synthèse de toutes les théories5 sur la pratique intérieure.
« Le yoga n'exclut pas le plan métaphysique du plan physique et du plan mental. Il ne sépare pas fondamentalement la matière de la pensée. Sa méthode englobe toute la connaissance, la structure du monde apparent, la formation de la pensée, le rôle de l'énergie qui donne naissance à l'un et à l'autre, et, au-delà, la puissance énergétique et créatrice dont le monde est issu. Par la méthode de la réintégration, il permet de percevoir la nature des représentations mentales et de la conscience et d'arriver à l'union avec la forme subtile de l'Être6. »
Lexicologie
La lexicologie du mot sanskrit « yoga » ne se substitue pas à la diversité des interprétations philosophiques de ce terme qui jalonnent le temps, du védisme ancien à l'hindouisme de nos jours. L'occidentalisation du « yoga » à partir du vingtième siècle s'affranchit à son tour de l'acception authentiquement indienne de ce terme pour lui substituer peu à peu de nouvelles significations.
L'indien, d'une part, pratique le yoga pour immobiliser son corps, sa respiration, et son mental afin d'offrir au purusha en fonction de veilleur une nature (prakriti) qui, totalement harnachée, dominée, paralysée, lui permet une libération radicale (kaivalya) du cycle des réincarnations en ce monde7.
L'occidental contemporain, d'autre part, pratique un yoga qui relaxe son stress afin