Phèdre – Aveu acte I scène 5

Introduction

Racine, dramaturge du XVII s'inscrivant dans le Classicisme fait représenter sa 9ème tragédie Phèdre pour la 1ere fois en 1677 sous le nom de Phèdre et hippolyte. La pièce rencontre un fort succès et provoque 12 ans de silence de la part de Racine. Cette tragédie est une pièce d'aveu par excellence présentant l'amour incestueux que Phèdre porte pour Hippolyte.
Phèdre fera trois aveux qui la précipiteront vers sa chute. A Oenone (Acte I scène 3), à Hippolyte (Acte II scène 5) et à Thésée (Acte V scène 7)
Lecture
Phèdre fait le récit dans cette tirade, de sa lutte et de son amour acharné qui témoignent du caractère tragique du personnage.
Dans quelles mesures le récit de Phèdre témoigne-t-il d'une lutte contre un amour interdit?
Pour y répondre nous étudierons dans un premier axe le récit d'une lutte puis dans un second axe la violence de la passion pour aborder dans un troisième axe l'aveu tragique.

I - Le récit d'une lutte

A) Les étapes

L'aveu de Phèdre constitue un récit. Les étapes viennent ici structurer le récit.
v.1 à v.10 : La rencontre avec son ennemi et évocation au vers 5 de l'élément perturbateur.
v.11 à v.24 : La première tentative de combat dans cette lutte, Phèdre va chercher refuge dans le culte de Vénus. Et le passage du passé simple à l'imparfait témoigne du fait que Phèdre est enfermée dans le passé.
v.25 à v.32 : 2ème tentative de combat
v.33 à v.38 : La seconde confrontation et dénouement final
v.39 à v.48 : Le dénouement inévitable

B) Sa lutte

Phèdre évoque le combat qu'elle mène contre cet amour impossible. Dans cette lutte, on perçoit quatre ennemis : elle même, Venus, Hippolyte puis Oenone.
Venus : Phèdre ne peut qu'en être la victime car elle subit ses attaques, elle est sa proie. ("c'est Venus tout entière à sa proie attachée")
Hippolyte : implicitement désigné comme son ennemi par la paraphrase (Athènes me montra mon superbe ennemi v.4) D'ailleurs elle ne