Lehman brothers
Lehman Brothers. La banque d'investissement américaine a été rayée de la carte le 15 septembre 2008, mais aujourd'hui, son nom doit atteindre un taux de notoriété proche de 100 %, et ce partout dans le monde. De fait, la faillite du numéro quatre de Wall Street marque une rupture historique dans la marche de l'économie mondiale. Elle a ouvert une période de crise inédite, la première de l'ère de la globalisation.
Le président américain Barack Obama, dont la campagne électorale à l'automne 2008 avait été placée sous le signe de Lehman Brothers, a le sens du symbole. Il vient donc d'annoncer qu'il prononcera lundi un « discours majeur sur la crise financière ». Le lieu compte autant que la date : Barack Obama a choisi le Federal Hall, un des hauts lieux de l'histoire de la démocratie américaine, tout près de la Bourse de New York. En pleine réflexion mondiale sur le capitalisme, le président américain devrait aussi saisir l'occasion pour défendre sa réforme de la régulation financière américaine, qui menace de s'enliser au Congrès.
L'ombre de Lehman Brothers planera aussi sur Pittsburgh, les 24 et 25 septembre prochain, lors de la réunion du G20. Les travaux du sommet sont des héritiers directs de Lehman : régulation financière, cadre réglementaire et prudentiel de l'activité bancaire, rémunération des opérateurs de marchés, gouvernance et moyens alloués aux institutions financières internationales, lutte contre les paradis fiscaux, stratégies de sortie de crise…
L'appel au contribuable
Car la faillite de Lehman Brothers a été le détonateur d'une crise considérable. Elle a précipité les marchés financiers - fébriles depuis le début de la crise du subprime un an plus tôt - dans la panique. Elle a provoqué un gel complet des flux financiers qui a mis en danger le système bancaire, qui fut à deux doigts de s'écrouler dans un vaste mouvement