Les ames fortes de giono
Giono, Les âmes fortes, cours 1, Chronique du mal ordinaire
I. Le mal est dans l’homme
•1- L’empreinte de l’histoire ds les AF : plus de transcendance, plus de vérité absolue
► Plus de transcendance
Très schématiquement :
Influence de Nietzsche, Marx, Freud = plus de foi en Dieu ou en une puissance transcendante, plus aucune certitude
+ horreurs de l’Histoire du XX°
Bien et mal ne sont plus des absolus.
Il n’y a pas de salut à espérer en ayant fait le bien, ni ciel ni enfer.
→ Pr Firmin, le sens du baptême est ds le cigare
→ Thérèse est toujours dans le fait, dans la réalité. Ce qui l’intéresse, c’est le présent de l’aventure terrestre. Elle exclut tout ce qui n’appartient pas à l’ordre de l’immanence : pas de foi, pas de morale. Elle n’attend pas le salut dans l’au-delà mais la réalisation de soi ici-bas.
Le roman évolue ds un univers matérialiste, réaliste, pragmatique, agnostique, sans plus aucune trace d’un quelconque idéalisme.
Le monde matériel perceptible par les sens est la seule réalité ; en dehors de cette réalité il n’y a rien.
► Plus de vérité
Un même événement peut être raconté de plusieurs façons comme le montre la construction polyphonique du livre, à « plusieurs voix », plusieurs narrateurs. La vérité est plurielle. Nul ne peut la cautionner absolument. Et le lecteur doit lui aussi construire sa propre vérité…ou tout mettre en doute à partir des récits contradictoires des commères : Thérèse, Berthe et la buveuse de café.
On entre ds le relativisme des valeurs et des vérités.
2- L’empreinte biographique ds les AF : l’expérience gionienne du mal
- Giono a d’abord été un idéaliste :
Giono ancien combattant de 14-18, révulsé par la guerre. pacifiste , antifasciste. Crée après le succès de Que ma joie demeure la communauté du Contadour, rassemblant des jeunes antifascistes séduits par un projet d’économie solidariste.
- Injustement condamné, Giono fait