380 morts, 2000 blessés, soit le triste bilan des attentats durant les années italiennes de 70 à 80. Non, le but de l’exposé n’est pas de vous faire pleurer mais plutôt de vous faire comprendre le sens et les notions cachées derrière cette métaphore « Les années de plomb », si obscure en elle-même. Une période troublante pour ceux qui l’ont vécu mais aussi pour nous, apprentis historiens, concernant plusieurs points à commencer par la date. 1973-1979 pour certains. 1968-1982 pour d’autres. Ou encore 1970-1980 pour les moins pointilleux. Bref, la chronologie reste assez vague concernant une période durant laquelle l’Italie a vécu des années terribles de scandales et d’attentats, permettant au terrorisme de se faire un nom au sein de la politique italienne. Tout d’abord, rappelons le contexte. La fin des années 1960 voit en Europe l’arrivée de certains mouvements d’extrême gauche européens empruntant la voie de la violence. Si en Allemagne, le parti communiste est interdit, celui-ci reste autorisé en France et en Italie sans toutefois pouvoir entrer dans le gouvernement. Toute une génération hantée par le nazisme et, en ce qui nous concerne, le fascisme de Mussolini (1883-1945, dont on rappellera qu’il a été dictateur de l’Italie (1922-1943), fondateur et dirigeant du fascisme italien qui lui a valu son appellation de Duce, le chef) cherche à organiser la résistance contre la société, luttant contre le réarmement, se prononçant contre la guerre du Vietnam et combattant contre le capitalisme et l’impérialisme américain. Des revendications qui tournent en queue de poisson, « l’Ultra-gauche européenne », nommée ainsi par la journaliste de l’Express Juliette Cua dans un dossier paru le 26 mars 2002 « L’Italie en quête de normalité », se manifestant exclusivement par une lutte armée.

Quels ont été les principaux évènements qui ont plongé l’Italie des années 70-80 dans un véritable remous politique et industriel et quelles en ont été les conséquences ?

A. Les