Les bulles spéculatives, un principe de marché ?
Les bulles spéculatives, un principe de marché ?
La première bulle spéculative de l’histoire date de 1637 : c’est la tulipomanie (« crise de la tulipe »). Elle désigne l'augmentation démesurée, suivie par l'effondrement des cours de l’oignon de tulipe dans le nord des Provinces-Unies (actuelle Hollande) au milieu du XVIIe siècle. Au plus fort de la tulipomanie, en février 1637, des promesses de vente pour un bulbe se négociaient pour un montant égal à vingt fois le salaire annuel d’un artisan spécialisé. Quand le prix du bulbe se retourna à la baisse, des milliers de familles furent ruinées et le pays mit des décennies à se remettre de cette crise.
Evolution de l'indice du prix de la tulipe pendant la période de bulle spéculative
Une bulle spéculative est le fait que sur un marché (marché de l’immobilier par exemple) le prix des transactions monte bien au dessus de la valeur fondamentale des biens. En effet, elle se traduit par une hausse importante de la valeur des titres et des monnaies sans que la situation économique des pays concernés justifie cette envolée des cours. Les spéculateurs sont les acteurs économiques qui participent à l’activité de la spéculation dans le seul but de réaliser une plus value financière sur les transactions opérées, c’est l’espoir de la plus value qui pousse les acheteurs à acheter. Ainsi, chaque spéculateur se persuade qu’acheter est profitable car les prix augmentent ; les prix augmentent alors de plus en plus jusqu’au doute des acheteurs. La bulle spéculative se dégonfle brutalement suite à des rumeurs qui apparaissent quant au marché concerné car chaque acheteur essaye de revendre ses actifs le plus rapidement possible.
On peut se demander si les bulles spéculatives s’inscrivent dans un processus de marché cyclique et rationnel. Tout d’abord, nous verrons la rationalité et l’utilité des bulles spéculatives puis nous expliquerons que les bulles spéculatives comportent aussi des éléments