« les deux amis », Fable XI, Livre XIII
La fable est construite sur un schéma classique avec un schéma narratif des plus complet qu'il soit : situation initiale (v1 à v4) avec le cadre spatio-temporel « au Monomotapa », l’élément perturbateur (v5 à v7), les péripéties (v7 à v23), dénouement avec la morale (v24 à v31). De plus, la versification est classique avec des alexandrins et des octosyllabes. Le récit est distrayant : il commence calmement avec l’emploi de l'imparfait (v1 « vivaient », v2 »possédait », v5 « s'occupait »...), il s'accélère avec le présent de narration (v7 « sort », v8 « court », « éveille » v10 « s'étonne »...). Le récit devient vif du v7 au v10 à l’enchaînement d'actions courtes. La morale est explicite et au présent de vérité générale cependant elle ne définit pas complètement l'amitié véritable mais la caractérise comme étant « douce » v26 et incite donc le lecteur, en l’interpellant, à se demander lequel des deux amis est un véritable ami. L' amitié est mise au premier plan dans cette fable, on le voit avec la répétition de « amis » (v1, v3, v7, v10 …). L’amitié dite véritable est soulignée avec le champs lexical de l'amour (v8 « son intime », v27 « votre cœur » …) et montre que l'un comme l'autre les deux amis éprouvent une véritable amitié. Ils s'entraident dans tous les domaines, tout est mis en commun et partagé. Il nous l'a montre comme étant