les externalites
Revenons sur quelques définitions basiques. La définition canonique formulée par Laffont est à ce propos fort instructive : l’auteur définit les externalités technologiques comme l’ensemble des effets indirects générés par une activité de consommation ou une activité de production sur l’ensemble de consommation des autres consommateurs, ou encore sur leur fonction d’utilité ou enfin sur les fonctions de production des autres producteurs. Distinguant entre les externalités positives et les externalités négatives, l’auteur rajoute plus loin : « D'un point de vue pratique les externalités les plus significatives sont celles liées aux activités polluantes, nous pouvons donc dire que la théorie des externalités sert essentiellement à créer l'économie de l'environnement ». Dans la même perspective, Picard ne dit pas autre chose lorsqu’il expose le raisonnement suivant : « En somme, en concurrence parfaite, le système des prix guide les agents vers une utilisation efficace des ressources dont dispose la collectivité. Il existe cependant des cas où les prix ne jouent pas bien ce rôle que la théorie de la concurrence parfaite leur assigne et où les coûts et les avantages privés diffèrent des coûts et avantages pour la collectivité. Ce sont les situations où les décisions de consommation ou de production d’un agent affectent directement la satisfaction ou le profit d’autres agents, sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l’agent pour cette interaction. On parle alors d’externalités ou d’effets externes. En cas d’externalités, le système des prix ne guide plus les agents vers des décisions socialement optimales et il en résulte des formes diverses d’inefficacités dans l’organisation des activités de production et de consommation ». Trois remarques s’imposent à ce niveau de l’analyse. Premièrement, la définition donnée du concept d’externalité est tellement vaste que tous les effets indirects peuvent être