les femmes savantes
Pour l’introduction
Les Femmes savantes est une comédie de 1672 en cinq actes. L’intrigue réside dans le mariage entre Henriette et Clitandre, lequel risque d’être empêché de se marier par Philaminte qui veut lui faire épouser Trissotin, un poète précieux et pédant.
Cette pièce est l’occasion pour Molière de dénoncer le comportement et le langage apprêté et artificiel des femmes qui se croient savantes.
Dans notre extrait, il est question du renvoi de Martine par sa maîtresse pour avoir commis une faute de grammaire (un solécisme).
On étudiera le langage des personnages, la satire des caractères et le comique de la scène.
Un langage affecté, maniéré
Notre extrait présente une critique du « snobisme » des femmes savantes que sont Philaminte et Bélise. L’emploi d’un vocabulaire emprunté à la grammaire (« nominatif », « substantif », « singulier », « solécisme », etc.), d’expressions appartenant à la langue soutenue, souvent abstraites (« le fondement des sciences », « les lois du langage », « l’impropriété d’un mot »), de tournures complexes (inversion dans la syntaxe) sont des signes d’un esprit compliqué qui recherche la difficulté. De nombreuses hyperboles sont utilisées.
La satire des caractères (personnages)
Les femmes savantes sont Philaminte et Bélise. Elles sont deux pédantes sûres d’elles qui pensent détenir le bon goût. À l’égard de Martine, elles n’hésitent pas à être moralisatrices : elles parlent du renvoi de Martine à cause d’un solécisme. Elles ont le souci de la langue pure, et recherchent la subtilité dans leurs propos, emploient des tournures sophistiquées. Bref, il s’agit de deux caractères négatifs, des personnages artificiels qui manquent de simplicité. Philaminte est autoritaire avec Martine mais surtout avec son mari qu’elle domine.
La servante est Martine : elle est le type même de la paysanne, fille de la campagne. Elle est appelée « cervelle indocile » (synecdoque). Elle a toutefois des qualités : elle possède