: les Fourberies de Scapin de Molière Problématique et fil conducteur de la séquence : Etudier une pièce de théâtre de Molière, en œuvre intégrale, avec des élèves de cinquième dont le niveau de maîtrise de la langue française est hétérogène, met le professeur face à la problématique suivante : comment procéder pour que l’ensemble de la classe ait rapidement une maîtrise correcte de l’essentiel de l’intrigue (lecture participative) afin de pouvoir procéder avec elle à une analyse de la pièce et de ses enjeux (lecture réflexive) ? Plusieurs scénarios pédagogiques ont été expérimentés, par le passé : lecture préalable de la pièce par les élèves en autonomie et lecture suivie Acte par Acte, avec des arrêts sur les scènes clefs. Aucun de ces scénarios n’a donné entière satisfaction : le premier a laissé une partie de la classe au bord du texte (malgré une séance consacrée au lancement de la lecture et le questionnaire pour l’accompagner), le second a été moins satisfaisant encore (morcellement de l’intrigue, essoufflement de l’intérêt, difficulté à mettre en place une perspective d’ensemble de l’œuvre). Aussi avons-nous résolu cette année de tenter une nouvelle expérience : lecture en autonomie de la pièce par les élèves Acte par Acte, accompagnée d’un quiz pour dégager l’essentiel de chaque acte et complétée par le visionnage de la pièce, mise en scène par Pierre Fox. L’idée est de s’assurer progressivement de la compréhension de la pièce par tous les élèves, de relancer l’intérêt pour la lecture et de confronter d’emblée les élèves aux liens entre texte et représentations. Le fil conducteur choisi pour guider une lecture réflexive de l’œuvre est « le personnage de Scapin ». Nous partirons de la dernière réplique de Scapin « Et moi, qu’on me porte au bout de la table, en attendant que je meure. » pour éveiller la curiosité et susciter le questionnement des élèves : « Pourquoi toutes ces fourberies si au terme de l’intrigue, Scapin se retrouve seul et relégué en bout