I. La révolution bolchévique rend pérennes les divisions engendrées par la Première Guerre Mondiale

a) La révolution bolchévique confirme le mouvement de division initié par la Première Guerre mondiale.
Lors de l'entrée en guerre en 1914, la gauche reste presque tout à fait unie et participe à des gouvernements d'Union sacrée. Elle met alors de côté l'un de ses principes primordiaux : le pacifisme, car rare sont les opposants à l'entrée en guerre dès le début du conflit. Mais dès lors que guerre s'éternise, les tendances pacifistes se manifestent de plus en plus clairement.
8-15 septembre : conf de Zimmerwald symbolise cette opposition à la guerre au sein d'une partie de la gauche, et au printemps 1916 la conférence de kienthal est encore plus radicale.

Mais c'est la révolution bolchévique d'octobre 1917 qui va faire atteindre aux gauches européennes un point de non-retour, une véritable scission, au sein de la gauche : le 2 mars 1919, Lénine réunit a moscou le congrés constitutif de l'internationale communiste, ou Komintern, déclenchant ainsi la scission de l'Internationale ouvrière qui existait depuis 1889. La Deuxième internationale est en effet critiquée par Lénine et ses pairs pour son incapacité à empêcher le conflit.
Cette Troisième Internationale implante un bureau pour L'europe occidentale a Amsterdam. Dans tous les pays européens, les socialistes doivent faire le choix difficile d'adhérer ou non a cette Troisième Internationale, choix d'autant plus cornélien que cette adhésion doit aller de pair avec l'acceptation sans négociation de 21 conditions fixées lors du Deuxième Congrés du Komintern, en juillet 1920. Par exemple, la sixième condition stipule que « Les Partis qui conservent jusqu'à ce jour les anciens programmes social-démocrates ont pour devoir de les réviser sans retard et d'élaborer un nouveau programme communiste adapté aux conditions spéciales de leur pays et conçu dans l'esprit de l'Internationale Communiste. »

Une tentative de