Les rapports de pouvoir du Président et du Premier ministre sous la Cinquième République

La révision constitutionnelle de 2008 a relancé le débat quant à la redéfinition des rapports entre les deux têtes de l’exécutif que sont le Président de la République et le Premier ministre. Le maintien du statu quo constitutionnel a fait du Premier ministre le « perdant » de la réforme. En effet, celle-ci lui a, de manière implicite ou explicite, retiré les moyens d’exercer l’ensemble de ses compétences, au profit du chef de l’Etat. Il semble par conséquent intéressant de s’interroger sur les rapports de pouvoir du Président et du Premier ministre sous la Cinquième République. Le pouvoir, c’est-à-dire, le pouvoir politique se définit comme un type de pouvoir qu’une personne ou un groupe de personnes exerce dans une société. Autrement dit, c’est la souveraineté, le pouvoir de fixer les règles qui s’appliquent à la population sur un territoire donné. Le Président de la République désigne, quant à lui, le chef de l’Etat des pays ayant choisi une Constitution républicaine. Il peut être soit élu au suffrage universel direct par l’ensemble des électeurs soit au suffrage indirect par le Parlement ou par un collège de grands électeurs élus au suffrage universel ou indirect. Il dispose de prérogatives plus ou moins importantes selon les Etats. On peut définir le Premier ministre de manière générale comme le chef du gouvernement. Dans un régime démocratique, il est une figure dominante de l’une des grandes formations politiques. Le Premier ministre est un homme politique qui coordonne et conduit la politique du gouvernement selon les directives du Président de la République. Enfin, la République, du latin res publica qui signifie la chose publique, est une forme d’Etat où les citoyens élisent leurs représentants et décident de leur Constitution à la majorité. Le sujet nous amène à nous intéresser aux rapports de pouvoir du Président et du Premier