Les éducateurs spécialisés n’écrivent pas ! Il est grand temps aujourd’hui de prouver le contraire. Il est clair que cet aspect de la profession n’est pas le plus visible, mais il est bien présent et devenu indispensable au sein du métier. En quoi est-il indispensable ? Quelles-en sont ses contraintes ? Où se place alors l’éducateur face aux écrits ? Cet article tentera d’apporter quelques pistes de réponses sur base de témoignages vus au cours de mon expérience personnelle ainsi que du bagage théorique accumulé au cours de ma formation.

Éducateur spécialisé, non pas un métier d’écriture mais une écriture à laquelle on n’échappe pas.
L’écrit, indispensable dans le travail social ?

Bien que sous-estimé, l’écrit professionnel joue un rôle important dans les métiers du social comme celui d’éducateur spécialisé.
Les écrits des éducateurs sont très variés et se retrouvent dans beaucoup de domaines : cahiers de liaison, rapports divers, projets, notes entre collègues, demandes diverses, bilans, écrits officiels…
Les écrits sont nécessaires pour permettre à l’information de circuler, émettre des hypothèses et contre-hypothèses ou encore pour mettre en place un projet personnel avec un bénéficiaire. L’écrit permet également aux éducateurs de prendre du recul par rapport à ce qu’ils ont vécu sur le terrain, souffler et bien différencier la vie privée du métier. L’écrit permet de laisser une trace importante de tout ce que l’on fait, notamment lorsque l’on a besoin de rassembler des informations écrites par l’ensemble de l’équipe, sur un individu, pour la réalisation de bilans semestriels ou annuels. Il sert également d’intermédiaire avec d’autres partenaires, comme le juge, l’assistant social, les délégués… Bien qu’individuel, l’écrit professionnel « engage un collectif et la professionnalité de chaque éducateur. »

L’écriture, ses difficultés et contraintes.

Il est clair que l’écrit professionnel à toujours posé problème dans notre métier. Alors qu’à