liaisons dangereuses lettres II et IV
De Pierre Choderlos de Laclos
1) Montrez que les deux lettres sont complémentaires.
Les deux lettres qui nous sont présentées correspondent à la première et la quatrième lettre du roman épistolaire de Laclos ; On peut donc en déduire qu’elles sont en quelque sorte l’incipit du roman, chacune introduisant un personnage clé de l’histoire. Ces deux lettres sont donc complémentaires sous plusieurs plans. Tout d’abord, les thèmes mêmes traités dans chacune des missives se complètent car la première comportant une proposition, et l’autre une réponse. De plus, Valmont s’amuse à rebondir en usitant des d’expressions similaires à celles employées par la marquise : ainsi, la référence au sobriquet de monstre par Merteuil pour Valmont (« monstre que vous êtes » lettre II L.18) est reprise au tout début de la lettre de ce dernier comme un écho (« monstre que vous dites que je suis » lettre IV L.5) ou une partie de ping-pong soulignant ainsi la complémentarité des deux envois.
Cependant, cette complémentarité concerne aussi de près la personnalité des deux belligérants. On y voit une situation de dominante/dominé. Dans son courrier, la marquise montre son côté dominante et sa grande assurance ; les nombreux impératifs dès le commencement (« revenez » L.1) et les mots peu aimables à l’encontre de Valmont « monstre que vous êtes » L.18 la présente sous une apparente supériorité. Néanmoins, la lecture de la missive de Valmont temporise cette première impression et fait deviné que certes, Valmont est sous la coupe de Mme de Merteuil mais pas tant que cela car il possède un libre arbitre et n’hésite pas à refuser la mission de la marquise. Bien sûr, il est conscient de l’envie de dominance de la marquise sur lui, d’ailleurs il s’en moque et en ironise « vous feriez chérir le despotisme » L.1-2.
On distingue deux personnages différents et communs à la fois qui se