littérature comparée

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4. La thématologie
La littérature comparée, surtout quand elle évolue vers la littérature générale, se plaît à opérer des regroupements par thèmes. Il y a là quelque chose de séduisant pour l'esprit, et une manière de passer par-delà les frontières linguistiques ou culturelles. On s'étonne, dans ces conditions, des controverses suscitées par l'étude des thèmes chez les comparatistes eux-mêmes. Benedetto Croce en 1904 y voyait les « sujets de prédilection de la vieille critique », Paul Hazard, en 1914, un jeu permettant tout au plus d'aboutir « à des rapprochements curieux, à des différences amusantes ». Pour un peu, comme le rappelle M. F. Guyard, ce dernier eût même volontiers interdit aux comparatistes l'étude des thèmes, ne voyant en eux que la matière de la littérature qui commence avec leur mise en valeur grâce aux genres, à la forme, au style.
Aussi a-t-il fallu de vigoureux plaidoyers en faveur de ce genre de recherches, en particulier ceux de Raymond Trousson ou de Harry Levin. Ils tendaient à réhabiliter un domaine qu'avaient exploité avec enthousiasme les Allemands au début du XXe siècle. Cette marque laissée par les travaux germaniques explique que le nom de Stoffgeschichte reste attaché à l'étude des thèmes. Les Anglo-Saxons hésitent entre thematics et thematology. On peut retenir l'équivalent français « thématologie », réservant « thématique » pour désigner une méthode. Le danger, en ce domaine, est peut-être de parler allemand en français. Nous savons bien, avec Philippe Sollers, que « toute terminologie est une mythologie », qu'arbitraire, elle est toujours révisable.
• L'étude des mythes littéraires
Si le comparatiste se sent tout à fait chez lui dans le domaine de la thématologie, il en va de même quand il se trouve parmi les mythes.
Quelle est la différence entre le thème et le mythe ? La question est préoccupante puisque les deux termes sont souvent confondus dans les manuels et dans les titres d'ouvrages. Le thème peut être conçu comme

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