Littérature jeunesse

474 mots 2 pages
Dans sa Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim voit dans l'ogre un écho aux frayeurs des enfants en bas âge, au moment où joue la pulsion orale. Cette pulsion, qui pousse les enfants à porter tout objet à la bouche (le stade oral décrit par Freud), est perçue comme une puissance destructrice, qu'il faut réussir à surmonter. C'est ce que proposent les contes, en offrant aux enfants un scénario de victoire sur l'ogre.Sa thèse principale est la suivante : les contes de fées nous parle au niveau préconscient de nos angoisses et nous permette de mieux les affronter, particulièrement pour les enfants.
En effet bien loin d’être violents et sanguinaires, les meilleurs contes de fées sont souvent les reflêts imagés de nos rêves et angoisses. En disséquant avec précision plusieurs contes de fées universels (La Belle et La Bête, Cendrillon, Le petit Chaperon Rouge…) Bettelheim les explique à la lumière des drames intérieurs par lesquels passe tout enfant : Oedipe, la peur d’être abandonné, les hontes sexuelles, etc. Pour lui, les contes de fées exercent une fonction thérapeutique sur l'enfant en répondant de façon précise et irréfutable à ses angoisses. Le Roi et la Reine sont les "bons" parents, comme la marâtre, la sorcière, l'ogre, renvoient à l’image des « mauvais » parents (ceux qui fâchent et frustrent leur progéniture) ; Pour cette raison, les contes de fées ne traumatisent pas les jeunes auditeurs. Au contraire, ils donnent à lire une situation inconsciente que les enfants reconnaissent à leur tour inconsciemment. Grâce aux contes de fées, les enfants comprennent que des épreuves futures les attendent, qu’il faudra les surmonter avec courage et intelligence. Et si les contes s'achèvent toujours par le succès et le réconfort, c’est bien évidemment pour que l’enfant puisse se projeter positivement dans l’avenir. En s'identifiant au héros ou à l'héroïne, il exige une fin heureuse.
L’hypothèse psychanalytique de Christian Poslaniec s’appuie sur le conflit

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